Je n’ai pas grandi avec l’art à portée de main. Pourtant, chaque jour, je dessinais, guidé par une passion instinctive. Faute de moyens et d’encadrement, je n’ai jamais pu suivre de cours ni nourrir pleinement cette vocation.
C’est à l’âge adulte que j’ai enfin pu lui donner une vraie place. J’ai commencé à me former, à apprendre, à créer. En 2020/2021, au cœur de la pandémie, j’ai décidé de transmettre cette passion : j’ai animé, bénévolement, des ateliers de dessin pour des enfants de 6 à 13 ans. Une expérience humaine forte, qui m’a confirmé une chose essentielle : l’art a le pouvoir de transformer, de relier, d’élever.
Mon objectif aujourd’hui est clair : créer une association pour offrir aux jeunes générations un accès concret à l’art. Un lieu où ils pourront apprendre les bases, mais surtout exprimer librement leur imaginaire, découvrir leur potentiel créatif, et devenir à leur tour des auteurs de beauté et de sens.
Depuis toujours, les singes me fascinent. Ils nous ressemblent, dans leurs regards, leurs gestes, leurs émotions. Leur condition, souvent ignorée, est pourtant un miroir de la nôtre : exploitation, perte d’habitat, survie menacée. À travers mon art, je veux alerter, toucher, éveiller. Car en défendant leur cause, c’est aussi la nôtre que je raconte — celle d’un monde où l’on oublie trop souvent la valeur du vivant, humain ou animal. Sensibiliser, c’est rappeler que notre sort est lié, que protéger l’un, c’est préserver l’autre.
Je suis né en France, mais j’ai grandi dans un foyer portugais, profondément marqué par les valeurs de courage, de solidarité et de résilience. Mes parents ont tout quitté pour offrir un avenir meilleur à leur famille. Ce sens du sacrifice, cette force de reconstruction, m’accompagnent dans chaque projet.
Le tatouage aurait pu être mon chemin. La vie m’en a éloigné, mais elle m’a mené ailleurs : vers une autre forme d’art, tout aussi vivante.
Aujourd’hui, je vous invite à découvrir mon univers à travers une collection de vêtements porteurs de sens. Pour moi, l’art ne doit pas être enfermé dans les musées. Il doit se vivre, se déplacer, vibrer dans la rue, dans les parcs, dans le quotidien.
Le vêtement devient un support, un vecteur, un prolongement du trait. Une œuvre qui marche, qui vit, qui parle. Parce que l’art, plus qu’un décor, est un moteur.